André Magny
Le Droit
Le vendredi 26 octobre 2007
Ramdam, l'émission jeunesse par excellence de Télé-Québec, en est déjà à sa 7e saison. Une année cruciale pour certains comédiens dont Mirianne Brûlé, qui campe depuis le début l'attachante et studieuse Sélina.
L'image est frappante. Assise seule dans une pièce des studios loués par la maison de production Vivaclic, rue Notre-Dame à Montréal, Mirianne Brûlé est en train de plancher bien sagement sur son texte comme le ferait sans aucun doute Sélina pour ses travaux scolaires.
Après sept ans, est-il encore possible d'avoir le feu sacré ? "L'énergie, c'est l'équipe qui nous la donne.. C'est comme une famille." N'empêche. Même si la comédienne apprécie le fait que son personnage soit capable d'évoluer - apparence que la belle Sélina, qui est un peu à cheval sur ses principes, essaiera de nouveaux trucs, explorera de nouveaux sentiments, en cette année où se dessine à l'horizon son bal des finissants -, elle n'est pas sans penser à l'après Ramdam.
"Cette année, je vais participer à 65 épisodes sur 120... je me rends compte que j'ai vraiment hâte de faire autre chose. J'ai envie de briser le moule de l'image de la petite fille studieuse." C'est sans doute pour cela qu'elle a participé aux auditions pour le film, actuellement en préparation, de... Mariloup Wolfe (Mariane dans Ramdam).
On sent aussi que le vedettariat auprès des jeunes commence à peser lourd sur les épaules de la comédienne de 23 ans. Rappelant ses vacances de cet été alors qu'elle avait choisi les États-Unis plutôt que la Gaspésie pour être plus tranquille, mal lui en prit, car elle s'est bientôt fait rattrapée par la spontanéité de jeunes fans !
Cela étant, la comédienne est loin de cracher dans la soupe. Outre le fait de retrouver une équipe qu'elle affectionne, elle apprécie aussi l'idée d'être consultée une fois l'an par l'équipe de production, qui demande à l'ensemble des comédiens leur opinion sur leur personnage.
La clé du succès de l'émission réside sans doute dans ce travail d'équipe.
Une solide armée de scripts
Dirigés par Judith Gaudet, psychologue de formation, une quinzaine d'auteurs se relaient pour donner vie du lundi au vendredi à 18 h 30 à pas moins de 34 personnages.
Est-ce à dire que chaque auteur se spécialise dans un ou deux de ceux-ci ?
"Non, il faut tous les posséder, explique la script Sylvie Provost, ancienne auteure de Watatatow et qui est de l'aventure de Ramdam depuis presque les premières heures. Les destins de chaque personnage sont décidés au début de chaque année. Ce sont les scripts éditrices qui voient à ce qu'il n'y ait pas de répétition."
Concrètement, au moment où démarre la production une émission, chaque auteur reçoit une fiche sur laquelle est indiqué le thème de l'épisode. Le secret de l'écriture de Ramdam réside sans doute dans sa structure narrative : chaque émission contenant chacune trois quêtes ou trois histoires parallèles qui finissent par se rejoindre, cela permet davantage de rebondissements. Les écrivains de la série doivent aussi jongler avec certains paramètres au moment de la rédaction de leur texte. "Pour des raisons de logistique, on doit tenir compte qu'on n'a accès qu'à quatre décors par émission."
Rarement déçue par le produit final - c'est sans doute ce que se disent aussi les quelque 250 000 téléspectateurs ! -, Sylvie Provost avoue tout de même avoir un faible pour les personnages d'Annabelle et le côté vrai et sympathique de Manolo.
Source:
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http://www.cyberpresse.ca/article/20071026/CPARTS/710260424/5170/CPARTS [/url]